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Lire la suite – Newsletter septembre 2018

Coulisses d’un album : Nous sommes là d’Oliver Jeffers

« Bonjour, bonjour. Bienvenue sur cette planète. Nous l’appelons la Terre. » Après une évocation poétique de notre système solaire, Oliver Jeffers choisit d’ouvrir son dernier album, Nous sommes là, par ces quelques mots d’accueil. Reproduite en quatrième de couverture, la dédicace éclaire vite sur ses intentions. L’artiste irlandais, auteur et illustrateur de littérature jeunesse, s’adresse à son fils Harland. Mais aussi par ricochet à tous les enfants du monde et à leurs parents. Déclaration d’amour paternelle, l’ouvrage se révèle au fil des pages un hymne à la beauté de la planète Terre, une célébration de la vie sous toutes ses formes, un hommage à la diversité et à l’immensité de notre univers. Si nous sommes nombreux à vivre sur ce « grand globe qui flotte dans l’espace », chaque être vivant n’en est pas moins unique et précieux. Comme l’est chaque nouveau-né qui ouvre les yeux au monde.

Documentaire non exhaustif, fourmillant de détails et de surprises, comme souvent chez Jeffers (ah, le dodo confessant « Je ne devrais pas être là » !), cet album cherche à expliquer le monde qui nous entoure : le corps humain, le vent, la pluie, les planètes, l’alternance du jour et de la nuit, le temps qui passe… Et tente de répondre à quelques-unes de ces innombrables questions dont les plus jeunes sont friands. Derrière cette présentation – à hauteur d’enfant – des merveilles de notre Terre, il y a aussi une douce mais ferme injonction à prendre soin de cet héritage qu’il nous appartiendra de partager à notre tour. Et à rester curieux des autres. Le respect, l’estime et la tolérance, voici les valeurs qu’Oliver Jeffers a reçues de son père et qu’il transmet à son tour, via Nous sommes là, à son fils.

Claudine Colozzi

Septembre 2018

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Coulisses d’un duo auteur-illustratrice : Michaël Escoffier / Kris Di Giacomo

Si tu trouves un nuage est le onzième album du tandem Michaël EscoffierKris Di Giacomo chez Kaléidoscope. Une collaboration fructueuse qui s’est transformée au fil des années en amitié. Avec Michaël Escoffier, nous avons feuilleté cette dizaine d’ouvrages drôles, parfois loufoques, derrière lesquels percent souvent des questions essentielles.

Si tu trouves un nuage (2018)

L’histoire : Avis à celui qui met la main sur un nuage et tente de le mettre en cage ! Les nuages sont des créatures sauvages qui ont besoin de liberté… Ils ne se laissent pas emprisonner aussi facilement. Et celui qui essaierait risque d’être surpris. D’un autre côté, ils ne sont pas aussi autonomes qu’ils le laissent paraître : ils ont parfois besoin d’un petit coup de pouce pour achever leur course.

Ce qu’il en dit « Souvent, un album naît d’une idée autour de laquelle une histoire s’élabore. Là, j’ai pensé à un enfant qui trouvait un nuage. J’en ai parlé à Kris qui a tout de suite accroché. Il y a beaucoup de manières d’interpréter cette histoire. Il est question de liberté et de tolérance. Bien sûr, il s’agit d’un nuage, mais le lecteur peut laisser parler son imagination et transposer avec quelque chose d’aussi inaccessible. C’est un album plus poétique que les précédents. J’aime bien changer de style. »

 

On verra demain (2014)

L’histoire : « On verra demain », répondait Paco, le paresseux, lorsqu’on lui demandait de ranger sa chambre. « On verra demain », répétait-il au lieu d’aider les autres. « On verra demain… » Et puis, demain a fini par arriver.

Ce qu’il en dit « J’ai demandé à Kris quel animal elle avait envie de dessiner. Au fil des années, nous devons éviter de tomber dans une forme de routine. L’album est né de la figure insolite du paresseux. Souvent, le titre de l’album s’impose très vite à moi. Je suis allé chercher l’histoire pouvant se cacher derrière cette phrase que Paco répète en boucle. »

 

L’anniversaire (2013)

L’histoire : Il y a de l’anniversaire dans l’air ! La biche a préparé une brioche. Le lapin a accroché des lampions. Tiens, mais… où est passé le perroquet ?

Ce qu’il en dit « L’idée était de jouer avec les mots, notamment ceux qui se cachent dans d’autres mots. Mais il ne suffisait pas d’élaborer un jeu de piste. Ces situations construisent une vraie histoire qui a une cohérence. Et j’étais très content de trouver cette chute ! »

Le jour où j’ai perdu mes superpouvoirs (2013)

L’histoire : La magie de l’enfance ou l’art de transformer le familier en singulier, l’ordinaire en extraordinaire… L’héroïne découvre par hasard qu’elle est douée de pouvoirs extraordinaires… Et si ce talent de transformer le quotidien le plus banal en aventures fabuleuses était à la portée de tout un chacun, finalement ?

Ce qu’il en dit : « C’est l’exemple d’album où texte et illustrations sont d’une parfaite complémentarité. Ils se répondent. Parfois, il faut savoir tailler dans un texte pour laisser plus d’espace au dessin. Et puis les superpouvoirs, c’est un peu une figure imposée en littérature jeunesse ! »

 

Sans le A (2012)

L’histoire : Sans le A… carotte devient crotte, chouette devient couette… À une lettre près, le mot devient autre, se transforme. Une seule lettre lui manque et son sens a changé.

Ce qu’il en dit : « Là aussi l’idée est de jouer avec les mots. En tant qu’auteur, j’aime me fixer des contraintes, un cadre pour dérouler un fil d’écriture. L’imagination s’en trouve libérée. »

 

Le Loup Tralala (2012)

L’histoire : Dis-moi, Lapin, tu connais le Loup Tralala ? Plus malin que le Grand Méchant Loup, il a de minuscules oreilles, des dents usées, un petit nez et une longue crinière noire qui vole au vent.

Ce qu’il en dit : « S’attaquer au loup, figure centrale de la littérature jeunesse, c’est un peu un passage obligé. Là, nous détournons les clichés autour de ce personnage. Et Kris a imaginé un loup étrange qui fait penser aux Maximonstres. C’est la première fois aussi où le texte fait appel à une sorte de narrateur, comme une voix off qui donne des conseils au loup. »

 

La mouche qui pète (2009)

L’histoire : Il paraît qu’une mouche qui pète peut déclencher un véritable cataclysme à l’autre bout de la planète…

Ce qu’il en dit : « L’album traite de la relation de cause à effet. Bien sûr, cet enchaînement de “catastrophes” est traité de manière humoristique, mais finalement quelque chose de sérieux émerge au fil des pages. C’est aussi un livre où nous avons joué avec les sonorités, les bruits. »

Pourquoi les chauves-souris préfèrent sortir la nuit ? (2007)

L’histoire : Pourquoi les chauves-souris préfèrent sortir la nuit ? Pourquoi les vaches remuent la queue en mangeant ? Et pourquoi les crocodiles dorment la gueule ouverte ? Ou encore pourquoi les zèbres n’enlèvent jamais leur pyjama ? Autant de questions existentielles que tout le monde a pu se poser au moins une fois dans sa vie !

Pourquoi les hirondelles ne font pas le printemps ? (2009)

L’histoire : Pourquoi les girafes ont la tête dans les nuages ? Pourquoi les kangourous ont une poche sur le ventre ? Une nouvelle série de questions dont on brûle tous d’avoir la réponse !

Ce qu’il en dit : « Ces deux albums se suivent évidemment. Tout est parti d’un jeu de devinettes. Nous nous sommes beaucoup amusés. Chaque double page fonctionne comme une saynète. Kris a glissé une foule de détails que l’on découvre au fur et à mesure des lectures successives. »

À poil(s) (2008)

L’histoire : Depuis plusieurs jours, il fait exceptionnellement chaud dans la savane. Plus une goutte d’eau, les lacs sont aussi secs que le désert et les plantes sont prêtes à s’embraser à la moindre étincelle. Alors, le lion décide de faire quelque chose qu’il ne fait jamais : il enlève son costume. Oh ! là, là ! Que n’a-t-il pas fait là ?!

Ce qu’il en dit : « Tout est parti du titre une fois encore. Nous avons joué avec le thème du déguisement cher aux enfants. Kris aime beaucoup dessiner les animaux. Surtout dans des situations décalées et insolites. »

 

Le nœud de la girafe (2008)

L’histoire : Un matin, il y a longtemps, la girafe se réveilla avec la gorge nouée. Allait-on devoir lui couper le cou en rondelles ? Ou l’attacher au bout d’une grue jusqu’à ce que le nœud cède ? Ou encore lui faire avaler des couleuvres ? Ou bien l’empailler et l’exposer dans un musée ? AH NON ! Rien de tout cela ! Pauvre girafe ! Il y avait forcément une autre solution !

Ce qu’il en dit : « C’est le début de notre collaboration. Un ami commun nous a présentés. J’ai écrit ce texte, Kris l’a illustré et nous sommes allés le proposer à Kaléidoscope. Curieusement, ce sont les lecteurs et les retours sur le livre qui m’ont fait réaliser le thème sous-jacent, plus psychologique, derrière la drôlerie de la situation. »

Claudine Colozzi

Septembre 2018

 

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