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Lire la suite – Newsletter janvier 2017

Il y a vingt ans, Christine Davenier publiait Léon et Albertine, son premier album chez Kaléidoscope. Depuis, elle collabore régulièrement en tant qu’illustratrice ou avec la double casquette d’auteure-illustratrice. Un nouvel album Ma sœur, je la déteste, est sorti le 18 janvier. Pour célébrer cette double décennie de compagnonnage, retour sur quelques albums.

 

Ma sœur, je la déteste

L’histoire

Pas facile de vivre au côté d’une grande sœur, « plus douée », « plus gâtée », « plus intelligente » et que tout le monde préfère. Il faut trouver sa place…

Ce qu’elle en dit

Cet album m’a été suggéré par Isabel Finkenstaedt à qui je parlais souvent de mes sœurs. Il est bien sûr très autobiographique. Nous sommes une famille de trois filles. Une aînée (huit ans de différence) et surtout une autre sœur avec laquelle j’ai seulement seize mois d’écart. Cette proximité a été difficile à vivre dans mon enfance. Nous étions habillées de la même manière, de la même couleur. Et j’étais jalouse d’elle, des jouets et des cadeaux qu’elle recevait, des attentions qu’on lui portait. Ce n’est pas toujours facile l’amour entre sœurs… Beaucoup devraient se reconnaître dans cette relation intime.

 

Louna et la chambre bleue (Texte de Magdalena Guirao Jullien)

L’histoire

Louna est une enfant calme, trop calme pour les adultes qui ne se doutent pas de la richesse de ses voyages intérieurs et s’inquiètent. Rien de tel qu’une visite chez sa grand-mère pour traverser la toile de Jouy à l’heure de la sieste et nous faire partager ses rêveries pleines de délicatesse et de fantaisie.

Ce qu’elle en dit

C’est une chance de pouvoir travailler en direct avec un auteur. J’ai beaucoup aimé échanger avec Magdalena. D’ailleurs, la suite de cet album sortira bientôt chez Kaléidoscope. J’avais cette idée de petite fille qui pénètre dans la toile de Jouy dans un coin de ma tête depuis très longtemps. Cela m’évoque les murs de la chambre bleue de ma grand-mère, où nous dormions avec mes cousins et cousines lors de fêtes de famille. Ce livre est très autobiographique. Louna ressemble beaucoup à la petite fille que j’étais.

 

Léontine

L’histoire

Léontine n’est pas comme les autres cochons. Léontine est… jaune ! Et aujourd’hui, elle en a assez d’être différente. Ce qu’elle veut – ce qu’elle veut vraiment –, c’est être de la couleur des cochons. Mais dis donc, Léontine, et si tu étais unique pour une tout autre raison ?

Ce qu’elle en dit

Comment assumer sa différence ? Qu’est-ce qui nous rend unique ? C’est un thème que j’avais envie d’explorer. Léontine aimerait être de la couleur de tous les autres cochons. Et en forme de clin d’œil, j’ai eu l’idée de la dessiner jaune poussin ! J’étais contente de retrouver les aventures de Léon et Albertine pour un troisième album. C’est amusant de suivre des personnages. Les enfants ont dès le début beaucoup aimé l’histoire de Léon et Albertine. Ils me demandaient régulièrement de leurs nouvelles quand j’allais dans les classes.

 

Un grand voyageur

L’histoire

C’est soir de fête à la ferme ! Raoul le grand aventurier rentre au pays pour raconter son voyage à ses amis. Mais Raoul est en retard et ses amis commencent à s’impatienter quand tout à coup…

Ce qu’elle en dit

J’aime beaucoup dessiner des animaux. Cela me procure une grande liberté. Mais, quand les récits sont plus intimes ou plus autobiographiques, j’ai plus recours aux personnages humains.

 

Propos recueillis par Claudine Colozzi

Janvier 2017

 

Dans les coulisses d’un album… Bienvenus de Barroux

Chaque jour, des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants tentent d’atteindre l’Europe occidentale. Comment évoquer avec les plus jeunes cette « crise des migrants » ou des « réfugiés » dont ils entendent parler tous les jours à la télévision ou à la radio ? Prenez quatre ours polaires menant une vie paisible sur leur banquise. Jusqu’au moment où soudain, « CRAAC ! », la glace se brise. Emportés par le courant, trois d’entre eux se mettent à dériver sur un bloc de glace. La mer devient dangereuse. L’urgence de trouver un refuge se fait de plus en plus pressante. Mais difficile de poser ses pieds sur la terre ferme. Trop « grands » pour les uns, trop « poilus » pour les autres, trop « nombreux », trop « ours » ! Dénicher une nouvelle maison où ils se sentiraient les « bienvenus » se révèle une entreprise plus compliquée qu’ils auraient pu le penser ou l’espérer… Monsieur panda détourne le regard, mesdemoiselles girafes prennent le thé. « Passez votre chemin », semblent leur répéter, unanimes, ces animaux, mieux nantis qu’eux, qu’ils croisent sur leur route. Jusqu’au moment où ils arrivent sur une île vierge…

L’auteur-illustrateur Barroux n’a pas son pareil pour traiter courageusement des sujets ardus et délicats. Déforestation (Où est l’éléphant ?, mars 2015), pollution des océans (Où est l’étoile de mer ?, avril 2016), il aborde sur un ton en apparence badin des questions graves qu’il est bon de ne pas occulter. « Que les causes soient politiques ou climatiques (réchauffement climatique, dégradations environnementales…), n’oublions jamais, l’asile est un droit constitutionnel. » Quoi de mieux qu’un album coloré et ludique pour inculquer aux enfants une évidence parfois oubliée : « L’accueil des réfugiés est l’affaire de tous. ».

Claudine Colozzi

Janvier 2017

 

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