Coulisses de la série
de Christian Jolibois et Marianne Barcilon
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Tout
le monde le sait bien : qu’est-ce que la vie est triste sans câlins !
Picot, le jeune hérisson, l’a bien compris, mais à son grand désespoir,
personne n’est semble-t-il disposé à lui en donner. Ni maman chatte, ni
maman canne, ni le couple d’écureuils amoureux. Il faut dire que ses
piquants ne sont pas une incitation à la caresse. Alors Picot s’obstine.
Même un « cactus sur pattes » a droit à un peu de tendresse, non ?
Heureusement, son grand-père et sa grand-mère vont lui révéler le secret
des hérissons… Et ce que Picot va découvrir risque de rendre drôlement
jaloux tous les autres animaux qui l’avaient injustement dédaigné. Avec
beaucoup d’humour, ce nouvel album de Marianne Barcilon et Christian
Jolibois fait voler en éclats les barrières qui peuvent se dresser entre
les individus au nom de la différence. On y retrouve le bel équilibre
entre les aquarelles légères et la drôlerie du récit. Comme dans les
deux autres albums du binôme, la pirouette finale est inattendue et
réjouissante.
Mademoiselle
Hippo est sage. Très sage. Trop sage ? Une sagesse qui commence à lui
peser, même si elle force l’admiration de tous. Et si elle n’était pas
aussi raisonnable qu’il n’y paraît ? Et si elle cachait bien son jeu, la
sainte Nitouche du marigot ! Une énorme envie de faire des bêtises la
titille de plus en plus. Faudrait pas la chercher trop longtemps, miss
Belles-Quenottes. Et l’occasion va se présenter, trop belle pour ne pas
la saisir. Conclusion : méfiez-vous de l’eau qui dort, comme dit le
proverbe, et… des enfants trop sages !
« Sauve qui peut ! », « Tous aux abris ! », « Le monstre arrive ! »
Malgré sa bouille adorable et sa petite taille, Ourson le Terrible sème
la panique parmi les habitants de la forêt… Avec application, le caïd
tyrannise tous ceux qui croisent sa route. Mais que cache cette attitude
querelleuse et fort peu sympathique ? Et si c’était tout simplement un
manque d’amour ? Dame Ourse va tenter d’apprivoiser ce petit monstre qui
trouvera enfin adversaire à sa taille. Cette première collaboration
entre Marianne Barcilon et Christian Jolibois fait mouche. Cette fable
très expressive fait entrer Ourson le Terrible dans la galerie des héros
les plus attachants de Kaléidoscope.
vvv
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Coulisses d’une nouveauté : Perdu dans la ville
de Sydney Smith
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Par
une journée d’hiver, un petit garçon emmitouflé descend d’un tramway
pour sillonner une grande ville à pied, longeant des immeubles de
bureaux inhospitaliers, traversant des parcs et parcourant des rues
commerçantes. En apparence, Perdu dans la ville raconte l’histoire d’un enfant qui marche sans but précis, se fait
surprendre par une tempête de neige, avant de retrouver le chemin et le
réconfort du foyer familial. Au fil de sa déambulation dans un
environnement urbain de plus en plus hostile, voire oppressant, il
formule des conseils utiles à un ami imaginaire sur les bons raccourcis,
les arbres auxquels il faut absolument grimper, les rencontres qu’il
faut privilégier. « Je sais ce que c’est, de se sentir perdu dans une
grande ville. Mais je te connais. Tout ira bien. » Mais à qui
parle-t-il ? Qui peut bien être ce mystérieux ami ? Quels sont les liens qui l’unissent à ce confident invisible ?
Le lecteur découvrira à la
toute fin qu’il s’agit en fait de son chat.
Sydney Smith est né et a grandi en Nouvelle-Écosse, au Canada. Diplômé de la NSCAD
University, il a illustré de nombreux livres pour enfants, dont « Les
fleurs de la ville », sélectionné pour le New York Times Best Illustrated
Children’s Book of the Year 2015. Kaléidoscope a déjà publié Le chat blanc et le moine en 2017 dont il a signé les illustrations. Perdu dans la ville,
grand coup de cœur de cette saison découvert à la Foire de Francfort
2018, est son premier album en tant qu’auteur-illustrateur. « Malgré
l’ouverture finale, où l’espoir est permis, ce n’est pas un happy
end classique, analyse Camille Guénot éditrice chez Kaléidoscope : on ne
ment pas au lecteur en montrant le retour de l’animal perdu ou en le
remplaçant par un autre, comme c’est souvent le cas. » Et pourtant,
aborder l’absence et le deuil n’est pas chose aisée quand on s’adresse à
de jeunes lecteurs. « Quand l’enfant rassure son chat à l’aide de cette
phrase : “je te connais, tout ira bien“, on imagine très bien que le
chat pourrait à son tour dire à l’enfant : “Sans moi, tu peux t’en
sortir. Aie confiance en la vie, aie confiance en tes capacités à faire
face à la perte. Tu es assez fort pour traverser les
épreuves“. » Magnifiquement illustré, Perdu dans la ville est, selon
Camille Guénot, un « livre à ressentir » qui distille une mélancolie,
mais aussi un message de réconfort pour apaiser les blessures les plus
intimes et aller de l’avant.
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Prenez 4 petits moutons, 1 grand méchant loup et 1 idée de génie… et vous obtiendrez une histoire farfelue où le plus malin n’est pas celui qu’on croit ! Les collages gais et colorés d’Andrée Prigent, son texte complètement loufoque, forment un album irrésistible de bonne humeur. Un régal à lire à voix haute !
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Profitez des vacances scolaires pour aller au théâtre de l’Alhambra voir ou revoir l’adaptation de l’album Le loup est revenu ! par la troupe Les Nomadesques : un moment de rire garanti ! Les représentations ont lieu tous les jours à 15 h 30 du 9 au 23 février. Pour réservez vos places, c’est par ici !
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