Comment vous est venue l’histoire de Je ne suis pas un loup ?
Sophie Lescaut : Un jour, alors que je l’appelais d’un petit nom affectueux familier comme « mon lapin », « mon petit chat » ou « mon loup », mon fils de 3 ans m’a répondu : « Je ne suis pas un loup. Je suis un tricératops ! » J’ai noté cette phrase magnifique qui confronte l’adulte à l’imaginaire de l’enfant. Je l’ai laissée infuser jusqu’à ce qu’elle me conduise à écrire cette histoire.
Et vous, Éléonore, qu’avez-vous ressenti à la lecture de ce texte ? Cette situation vous a-t-elle facilement inspirée ?
Éléonore Thuillier : Quand Isabel Finkenstaedt me propose un texte, elle vise toujours juste. J’avais déjà illustré Adam est fort, le précédent texte de Sophie. Je trouve très intéressant ce questionnement entre réel et imaginaire. D’emblée, j’ai vu des situations que j’allais m’amuser à mettre en scène.
Comment avez-vous croisé la route de Kaléidoscope ?
S.L. : Par hasard. Orthophoniste, je me suis mise à écrire des textes pour les enfants alors que j’étais en congé parental. J’ai tenté ma chance en envoyant certains d’entre eux à Kaléidoscope, sans rien en attendre vraiment. Isabel a choisi de faire illustrer Adam est fort par Éléonore. C’est ainsi que notre collaboration a commencé.
E.T. : J’étais styliste de mode. Depuis longtemps, j’avais envie de dessiner des monstres rigolos et des petits personnages pour les enfants. Je postais des illustrations sur mon blog. Michaël Escoffier, auteur chez Kaléidoscope, m’a proposé un texte. Nous avons monté un projet ensemble que nous avons soumis à Isabel. Le courant est tout de suite bien passé entre nous.
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