Revoici
le sieur Igor, le grand loup gris au solide appétit ! Toujours aussi
stylé, toujours aussi affamé, et toujours aussi indécis. Sur quelle
proie va-t-il jeter son dévolu ? Comment pourrait-il choisir ? Il semble
pourtant avoir l’embarras du choix. Petit Agneau ? Chapeau rond rouge ?
Mère-Grand ? Ou peut-être les trois petits cochons ? Pas si facile de
prendre une décision quand on est aussi habile à se laisser détourner de
ses proies. Une bonne excuse, et Igor le fantasque repart en chasse,
calepin en main, comme un enquêteur. Et si monsieur Lapin avait trouvé la
solution ? Igor n’a peut-être pas tout perdu.

Quelle
joie de retrouver les personnages si familiers de l’univers de Geoffroy
de Pennart, ceux qu’il est allé chercher dans les contes pour les
détourner à sa manière, leur offrant ainsi une nouvelle jeunesse !
Alors, d’emblée, on est un peu en pays de connaissance, et Le dîner d’Igor se feuillette comme un album de famille. Avec sa petite musique en
rimes et son humour un peu absurde qui plaît aussi bien aux enfants
qu’aux parents.

Dans
cette histoire où chaque situation réserve un mini-coup de théâtre,
Geoffroy de Pennart met de nouveau en scène son célèbre Igor. Comme
d’habitude on en vient à prendre en pitié ce dandy velléitaire plus
prompt à taper la discute avec ses potentielles proies qu’à les dévorer
toutes crues. La peur qu’il suscite s’efface au fil des pages. Et pour
ceux qui connaissent bien Le Loup est revenu, point de départ de la saga des loups, le repas de la fin, festif et joyeux, rappellera à coup sûr la surprise du premier album.