Coulisses d’un album :
« Nous sommes là » d’Oliver Jeffers
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« Bonjour, bonjour. Bienvenue sur cette planète. Nous l’appelons la Terre. » Après une évocation poétique de notre système solaire, Oliver Jeffers choisit d’ouvrir son dernier album, Nous sommes là, par ces quelques mots d’accueil. Reproduite en quatrième de couverture, la dédicace éclaire vite sur ses intentions. L’artiste irlandais, auteur et illustrateur de littérature jeunesse, s’adresse à son fils Harland. Mais aussi par ricochet à tous les enfants du monde et à leurs parents. Déclaration d’amour paternelle, l’ouvrage se révèle au fil des pages un hymne à la beauté de la planète Terre, une célébration de la vie sous toutes ses formes, un hommage à la diversité et à l’immensité de notre univers. Si nous sommes nombreux à vivre sur ce « grand globe qui flotte dans l’espace », chaque être vivant n’en est pas moins unique et précieux. Comme l’est chaque nouveau-né qui ouvre les yeux au monde.
Documentaire non exhaustif, fourmillant de détails et de surprises, comme souvent chez Jeffers (ah, le dodo confessant « Je ne devrais pas être là » !), cet album cherche à expliquer le monde qui nous entoure : le corps humain, le vent, la pluie, les planètes, l’alternance du jour et de la nuit, le temps qui passe… Et tente de répondre à quelques-unes de ces innombrables questions dont les plus jeunes sont friands. Derrière cette présentation – à hauteur d’enfant – des merveilles de notre Terre, il y a aussi une douce mais ferme injonction à prendre soin de cet héritage qu’il nous appartiendra de partager à notre tour. Et à rester curieux des autres. Le respect, l’estime et la tolérance, voici les valeurs qu’Oliver Jeffers a reçues de son père et qu’il transmet à son tour, via Nous sommes là, à son fils.
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Coulisses d’un duo auteur-illustratrice :
Michaël Escoffier / Kris Di Giacomo
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Si tu trouves un nuage est le onzième album du tandem Michaël Escoffier – Kris Di Giacomo chez Kaléidoscope. Une collaboration fructueuse qui s’est transformée au fil des années en amitié. Avec Michaël Escoffier, nous avons feuilleté cette dizaine d’ouvrages drôles, parfois loufoques, derrière lesquels percent souvent des questions essentielles.
L’histoire : Avis à celui qui met la main sur un nuage et tente de le mettre en cage ! Les nuages sont des créatures sauvages qui ont besoin de liberté… Ils ne se laissent pas emprisonner aussi facilement. Et celui qui essaierait risque d’être surpris. D’un autre côté, ils ne sont pas aussi autonomes qu’ils le laissent paraître : ils ont parfois besoin d’un petit coup de pouce pour achever leur course.
Ce qu’il en dit « Souvent, un album naît d’une idée autour de laquelle une histoire s’élabore. Là, j’ai pensé à un enfant qui trouvait un nuage. J’en ai parlé à Kris qui a tout de suite accroché. Il y a beaucoup de manières d’interpréter cette histoire. Il est question de liberté et de tolérance. Bien sûr, il s’agit d’un nuage, mais le lecteur peut laisser parler son imagination et transposer avec quelque chose d’aussi inaccessible. C’est un album plus poétique que les précédents. J’aime bien changer de style. »
L’histoire : « On verra demain », répondait Paco, le paresseux, lorsqu’on lui demandait de ranger sa chambre. « On verra demain », répétait-il au lieu d’aider les autres. « On verra demain… » Et puis, demain a fini par arriver.
Ce qu’il en dit « J’ai demandé à Kris quel animal elle avait envie de dessiner. Au fil des années, nous devons éviter de tomber dans une forme de routine. L’album est né de la figure insolite du paresseux. Souvent, le titre de l’album s’impose très vite à moi. Je suis allé chercher l’histoire pouvant se cacher derrière cette phrase que Paco répète en boucle. »
L’histoire : Il y a de l’anniversaire dans l’air ! La biche a préparé une brioche. Le lapin a accroché des lampions. Tiens, mais… où est passé le perroquet ?
Ce qu’il en dit « L’idée était de jouer avec les mots, notamment ceux qui se cachent dans d’autres mots. Mais il ne suffisait pas d’élaborer un jeu de piste. Ces situations construisent une vraie histoire qui a une cohérence. Et j’étais très content de trouver cette chute ! »
L’histoire : La magie de l’enfance ou l’art de transformer le familier en singulier, l’ordinaire en extraordinaire… L’héroïne découvre par hasard qu’elle est douée de pouvoirs extraordinaires… Et si ce talent de transformer le quotidien le plus banal en aventures fabuleuses était à la portée de tout un chacun, finalement ?
Ce qu’il en dit : « C’est l’exemple d’album où texte et illustrations sont d’une parfaite complémentarité. Ils se répondent. Parfois, il faut savoir tailler dans un texte pour laisser plus d’espace au dessin. Et puis les superpouvoirs, c’est un peu une figure imposée en littérature jeunesse ! »
L’histoire : Sans le A… carotte devient crotte, chouette devient couette… À une lettre près, le mot devient autre, se transforme. Une seule lettre lui manque et son sens a changé.
Ce qu’il en dit : « Là aussi l’idée est de jouer avec les mots. En tant qu’auteur, j’aime me fixer des contraintes, un cadre pour dérouler un fil d’écriture. L’imagination s’en trouve libérée. »
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LES AUTRES
NOUVEAUTÉS
DE SEPTEMBRE
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Texte de
Christine Naumann-Villemin
et illustrations de Marianne Barcilon
Depuis qu’un grand loup féroce
a investi le meilleur restaurant de
la forêt, plus personne n’ose y mettre les pieds. Jusqu’au jour où
un petit lapin coiffé d’un chapeau claque s’installe à une table.
Oh ! L’imprudent !
Une formidable ambiance,
entre cabaret et bistrot.
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Texte et illustrations
de Pamela Allen
Alexandre et ses quatre frères et sœurs partent se promener avec
leur maman mais Alexandre ne reste pas près de sa maman et Alexandre ne fait pas attention…
Un caneton tête en l’air qui n’écoute rien : les enfants se reconnaîtront
à coup sûr en Alexandre !
Texte de Fred Paronuzzi et illustrations de François Soutif
Trois squelettes préparent
un mauvais tour au brave Ours Malicieux, réputé pour
son intelligence et son courage.
Une histoire désopilante sur
le courage et la peur, adaptée
d’un conte sioux.
Texte et illustrations
de Geoffroy de Pennart
Georges le dragon revient…
et il n’est pas seul !
La princesse Selma est l’héroïne
au caractère bien trempé
de cette 5ème aventure de la série
« Georges le dragon ».
Texte et illustrations
de Brendan Wenzel
Panda géant, requin-baleine,
grue royale, être humain…
nous sommes tous différents
et cette extraordinaire diversité
fait la richesse de notre planète.
Un excellent moyen de sensibiliser les plus jeunes à la protection
des animaux.
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Texte et illustrations de Marie Voigt
« Rouge, tu es maintenant assez grande pour aller seule à la ville.
Va voir Mamie et apporte-lui
ce gâteau. » Pour arriver
chez sa grand-mère, Rouge
doit traverser la ville.
Mais le monde moderne est
plein de dangers…
La transposition dans le monde contemporain du plus célèbre
des contes par une talentueuse jeune illustratrice.
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