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Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo nous parlent de « On verra demain »

Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo nous parlent de « On verra demain »

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  • Michaël Escoffier : Tout est parti de l’animal, le paresseux. À la fois, ce mammifère m’intriguait et puis, il me faisait penser à Kris ! J’aime bien mettre en scène des animaux. Une girafe qui parle place tout de suite le lecteur dans le registre de l’imaginaire. Cela offre une grande liberté.

    Kris Di Giacomo : Michaël m’a interrogée sur les animaux que j’avais envie de dessiner. Pourquoi le paresseux ? Je ne m’en souviens plus trop moi-même. Peut-être un documentaire à la télévision ? Son corps long et étiré, cette espèce de sourire accroché à son visage ont nourri mon inspiration.

  • M.E. : C’est un éloge de la lenteur. Donner envie de prendre son temps pour retrouver la saveur des choses. Le monde dans lequel nous vivons ne nous incite pas à cela. Paco est sourd aux diktats de la société incarnée par les castors qui cherchent à le déloger de sa forêt. Il a compris combien il pouvait être plaisant de perdre son temps. À sa manière, Paco est un résistant.

  • M.E. : Cela ne s’impose pas d’emblée. Il faut d’abord lui trouver un prénom. Au début, Paco s’appelait César. Mais, pour un animal d’Amérique du Sud, Paco sonnait mieux à l’oreille ! J’envoie une première version du texte à Kris et elle commence à me faire des propositions autour du personnage principal.
    K.D.G. : La première étape consiste à rechercher à quoi ressemble vraiment l’animal, puis, quand on s’est mis d’accord avec Michaël, à le mettre en scène dans de multiples situations. Le vrai défi, ce sont les mimiques. Paco passe par différents sentiments : la colère, le désarroi quand il se rend compte qu’il va peut-être perdre son arbre auquel il est très attaché. Cette double page a peut-être été la plus difficile à réaliser.

  • M.E. : Le texte évolue au fur et à mesure des échanges avec Kris. J’allège, j’épure. Je recherche aussi une petite musique, un rythme. Je travaille la ponctuation. Pour m’aider, je lis à voix haute, en me mettant à la place de l’adulte qui raconte l’histoire à un enfant.

  • K.D.G. : Je me retrouve un peu dans le côté rêveur et observateur de Paco. L’idée de vivre en harmonie avec la nature qui nous entoure m’a aussi beaucoup séduite, tout comme l’idée de prendre le temps. Le plus amusant, c’est que nous avons vraiment dû nous presser pour terminer l’album dans les temps !

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