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Christine Davenier : Oui, c’est amusant ! Je n’aime pas toujours retrouver mes personnages, mais là, cela m’a beaucoup plu, surtout que dix ans s’étaient écoulés depuis Divine Albertine. Dessiner des animaux procure une grande liberté. Les enfants ont dès le début beaucoup aimé l’histoire de Léon et Albertine. Ils seront contents d’avoir de leurs nouvelles et de savoir qu’ils ont eu des enfants. Certains me posaient la question quand j’allais dans des classes.
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C.D. : C’est le thème que je souhaitais développer. Comment assumer sa différence ? Qu’est-ce qui nous rend unique ? Léontine aimerait être de la couleur de tous les autres cochons. Et en forme de clin d’œil j’ai eu l’idée de la dessiner jaune poussin !
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C.D. : C’est un travail d’équipe. Elle a un vrai regard d’éditrice et c’est très précieux. Au début de l’écriture de Léontine, l’histoire était trop compliquée. Elle m’a aidée à clarifier. J’ai parfois un peu de mal. Je me sens toujours plus illustratrice qu’auteure. Tout le monde ajoute ses remarques et nous œuvrons ensemble à la bonification de l’album. Quand Camille, qui travaille avec Isabel, me suggère pour Léontine « elle gambille », c’est moi qui saute de joie tant j’adore cette expression.
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C.D. : J’ai essayé, mais ce n’était pas très concluant ! Mon oncle, qui avait été danseur à l’Opéra, avait ouvert une école de danse. Toutes les filles de la famille sont passées par ses cours. J’aime dessiner le mouvement. La tête en bas, les pieds en l’air…
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C.D. : C’est très enrichissant. Les enfants posent évidemment beaucoup de questions, de manière très spontanée, et ça nous pousse dans nos retranchements. On se demande soudain pourquoi on a dessiné ça comme cela, ce qu’on a voulu dire. Qu’une poule tombe amoureuse d’un cochon ne les choque absolument pas ! Ils sont d’une grande ouverture d’esprit.
