Coulisses d’une nouveauté
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« Pour Félix… et la croix de guerre à Isabel pour avoir sauvé cette histoire et son auteur du trou où ils s’étaient enlisés. » Quoique un peu mystérieuse, cette dédicace résume bien les péripéties vécues par Stéphane Henrich, l’auteur de Sylvestre s’en va-t-en guerre. Qui oserait penser que l’écriture d’un livre est une ligne droite ! Bien que passionné par cette période, pas facile d’aborder un sujet aussi terrible.
En plus d’une éditrice bienveillante qui « ne l’a pas lâché », Stéphane s’est imaginé un allié ailé : Sylvestre, un pigeon voyageur à la retraite, enrôlé un peu malgré lui dans une aventure à laquelle il ne comprend pas grand-chose. « Je ne crains pas d’aborder une réalité difficile dans mes histoires », explique l’illustrateur qui s’est déjà frotté entre autres à la précarité ou aux animaux de boucherie dans de précédents albums parus chez Kaléidoscope*. Et de poursuivre : « Sylvestre symbolise l’innocence malmenée par la dureté de la guerre. »
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Coulisses d’un auteur-illustrateur
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Comment vous est venue l’histoire d’Ignace et de ses maux de ventre ?
Christine Naumann-Villemin : Enfant, je me souviens de cette boule qui grandissait dans mon ventre lorsqu’avec ma sœur nous nous rendions à notre cours de natation. Quelle épreuve ! J’ai voulu écrire un livre sur la somatisation, sur ces petits bobos qui nous envahissent et nous gâchent la vie. L’important, c’est de faire comprendre aux enfants qu’ils peuvent parler de ce qui leur fait peur. Mettre des mots sur son angoisse représente un premier pas pour s’en sortir. La Lapindicite est une sorte de livre médicament.
Arnaud, quel sentiment avez-vous eu à la première lecture de ce texte ?
Arnaud Nebbache : Le thème du harcèlement, incarné par le personnage d’Hannibal, le racketteur, a attiré mon attention. J’ai rapidement vu qu’il pourrait donner matière à une composition très contrastée. Entre la douceur de l’environnement familial d’Ignace et la violence du milieu scolaire incarné par ce lapin agressif.
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Sur notre chaîne YouTube, une nouvelle vidéo à visionner : David McKee nous parle d’Elmer, son « malicieux petit éléphant multicolore ».
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